Comment assurer la sécurité d’un toit terrasse ?

Equipements pour la sécurité de toit terrasse

Monter sur un toit pour travailler est très dangereux. Or l’entreprise a l’obligation d’assurer la sécurité des travailleurs sur les toitures. Comment sécuriser un toit terrasse ? Quels sont les équipements de protection obligatoires pour le travail en hauteur ? Quelles sont les réglementations applicables à la sécurisation des toitures ? Top Toit, expert en toiture-terrasse, répond à vos questions. En bonus, téléchargez notre check-list en pdf sur la sécurité d’un toit-terrasse.

Quels sont les risques du travail sur un toit terrasse ?

Quels sont les risques de chute de hauteur ?

L’accès aux toits terrasses est dangereux. Les chutes de toit sont une source fréquente d’accidents du travail graves, voire mortels. C’est même la 2e cause de mortalité au travail. En 2021, près de 10 % des accidents du travail mortels ont été causés par une chute de hauteur, selon le ministère du Travail.

Un employé qui réalise des travaux en hauteur peut trébucher en montant sur une échelle, glisser sur une pente du toit, tomber du rebord dans le vidé, passer au travers d’un lanterneau ou d’une verrière, voire provoquer l’effondrement de la toiture en marchant dessus.

Les risques de chute sont d’autant plus élevés que le toit terrasse est :

  • difficile d’accès (absence d’échelle fixe, passage d’un toit à un autre, etc.)
  • construit de façon complexe (pentes, niveaux différents, etc.) ;
  • rempli d’obstacles (lanterneaux, câbles, antennes, machineries, etc.) ;
  • fragilisé (toitures anciennes ou abîmées par les intempéries, etc.) ;
  • situé à une très grande hauteur ;
  • mal sécurisé.

Qui est responsable en cas de chute du toit ?

Rappelons que l’employeur est responsable en cas de chute d’un salarié. La sécurité des travailleurs fait bien sûr partie des obligations de l’employeur (Code du travail, art. L4121-1 à L-4121-5).

Cette responsabilité s’étend aussi aux intervenants extérieurs dont l’entreprise doit assurer la sécurité en tant que donneur d’ordre ou MOA (Maître d’ouvrage). Cela concerne donc tous les prestataires qui sont amenés à travailler sur le toit pour l’étanchéité, l’isolation, la ventilation, la climatisation, les ascenseurs, etc.

Savez-vous qu’un toit sécurisé coûte moins cher à entretenir ?

Enfin, dernier argument en faveur de la sécurisation des toitures terrasses : le budget d’entretien est plus faible. En effet, les interventions des prestataires sont moins chères s’ils peuvent accéder aux toitures en toute sécurité, facilement et rapidement. Ils ne vous factureront pas en plus, à chaque passage, la mise en place de nacelles, d’échelles ou d’équipements de sécurité temporaires.

Télécharger le pdf sur la sécurité de toits-terrasses

Comment peut-on sécuriser un toit terrasse ?

Equipements de protection collective sur les toitures

Il est possible d’installer de nombreux EPC (Equipements de Protection Collective) sur les toits terrasses afin de sécuriser tous les travailleurs. Voici la définition des principaux EPC :

  • Le garde-corps est une barrière antichute obligatoire située en périphérie de la toiture ou autour des ouvertures (lanterneau, puit de lumière, etc.). Qu’il soit autoportant ou fixé, il doit mesurer entre 1 m et 1,10 m de hauteur.
  • L’échelle d’accès au toit doit être fixe, entourée d’une crinoline (ou armature de protection) et fermée à clé pour empêcher les personnes non autorisées de l’utiliser.
  • La grille antichute est fixée à l’intérieur des lanterneaux. Elle doit résister à 1200 joules, soit le poids d’un homme qui tombe.
  • Le filet antichute permet de pallier temporairement l’absence de grille antichute fixe.
  • La ligne de vie est composée d’un câble tendu entre des points d’ancrage fixes, sur lequel le travailleur vient s’attacher. Cette ligne est horizontale ou verticale.
  • Le point d’ancrage est un anneau fixé solidement au bâtiment sur lequel le travailleur peut s’attacher.
  • Le saut de loup est une passerelle avec des marches qui enjambe un obstacle en toiture (ex. tuyaux, machineries, etc.).
  • Le chemin de circulation ou passerelle de toiture permet de marcher sur une zone fragile ou dangereuse (ex. verrière, pente, etc.).
  • L’échelle de franchissement sert à passer d’une toiture à l’autre.
Echelle à crinoline
Echelle à crinoline
Garde-corps en périphérie de toit
Garde-corps en périphérie de toit

Equipements de protection individuelle

Les EPI (Equipements de Protection Individuelle) doivent être portés par chacun des travailleurs lorsqu’ils montent sur un toit. Voici la liste des EPI obligatoires pour les étancheurs et couvreurs, selon Prévention BTP :

  • Le harnais de sécurité doit comporter un système d’arrêt de chute (ou stop chute), un mousqueton et une sangle d’ancrage.
  • Le casque de protection doit être serré par une jugulaire pour ne pas tomber de la tête.
  • Les chaussures de sécurité sont dotées d’embouts anti-perforation (ou coques) pour protéger les pieds.
  • Les gants pour protéger les mains.
  • Les lunettes pour protéger les yeux.

Quelle est la réglementation sur la sécurité des toits terrasses ?

Il existe de nombreuses normes régissant la conception et l’utilisation des bâtiments professionnels qui visent à renforcer la sécurité des personnes qui travaillent en hauteur.

Le Code du travail

Déjà cité, le Code du travail s’applique à toutes les entreprises. Il réglemente les caractéristiques des bâtiments professionnels, notamment pour les surfaces vitrées et les ouvrants en toiture (art. R4214-1 à R4214-8). Il consacre même une section spécifique aux « travaux sur toiture », dont voici un extrait :

« Lorsque des travailleurs sont appelés à intervenir sur un toit présentant des dangers de chute de personnes ou de matériaux d’une hauteur de plus de trois mètres, des mesures appropriées sont prises pour éviter toute chute » Code du Travail, section 8, art. R4534 à R4534-94

Les normes spécifiques aux ERP

De plus, les ERP (Etablissements Recevant du Public) doivent respecter des obligations supplémentaires. L’arrêté du 25 juin 1980 sur le « règlement de sécurité contre les risques d’incendie » cite notamment les « dispositifs d’éclairage et éléments vitrés en toiture » (chap.2 : Construction, art. C0 1 à C0 61).

Sources

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